Ludmila Petranovskaïa, une psychologue de renom, a récemment tenté de dresser la liste de toutes les pertes subies par le peuple russe afin de montrer que « tous les Russes ne bénéficient pas de cette guerre ». Sa liste mentionne : l’effondrement de la monnaie nationale et des valeurs mobilières ; la fermeture mondiale des frontières aux touristes russes ; la fin des perspectives d’études à l’étranger pour les jeunes ; la restriction des droits civils et des libertés ; la dégradation de l’enseignement et de la culture ; la séparation des familles en raison de l’émigration, etc.

Après avoir lu cette liste, j’ai remercié une fois de plus le destin de ne pas être né à Moscou et de ne pas avoir encore perdu tout contact avec la réalité. Parce que si l’on considère que les deux tiers de la population russe sont « le peuple russe », alors « le peuple russe » n’a rien perdu de tout cela. Pour la bonne raison qu’il ne l’a jamais eu.