• Julien Falgas@lemmy.world
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      9 hours ago

      Maria Luisa Stasi observe à la fin :

      Il est également possible que les nouveaux fournisseurs de services de recommandation de contenus se contentent de reproduire le même modèle économique des grandes plateformes de réseaux sociaux, au lieu de promouvoir des modèles diversifiés, innovants et plus respectueux des droits humains. Trois facteurs pourraient fortement minimiser ce risque. Premièrement, les régulateurs pourraient fixer des règles du jeu claires pour tous les acteurs, ce qui découragerait les modèles extractifs et encouragerait la diversité. Deuxièmement, les gouvernements pourraient faciliter et soutenir les initiatives émanant de la société civile, du monde universitaire ou d’autres acteurs à but non lucratif, ce qui pourrait aboutir à la création de systèmes davantage axés sur l’intérêt public. Troisièmement, les gouvernements et les régulateurs pourraient adopter des politiques qui soutiennent l’adoption de systèmes de recommandation de contenus alternatifs et orientés vers l’intérêt public.

      Ne faudrait-il pas commencer par là ? Sans attendre une hypothétique obligation d’ouverture à l’interopérabilité qui mettra des années à se concrétiser…

      En l’état actuel des choses :

      • Les règles du jeu permettent à des services délétères de prospérer sur la captation d’attention et de données : pas besoin de dégrouper pour durcir les règles.
      • Le soutien aux initiatives de la société civile ou du monde universitaire est quasi-nul. J’en sais quelque-chose pour m’échiner depuis fin 2015 à concrétiser un projet d’alternative depuis un laboratoire universitaire. L’accompagnement est concentré sur la valorisation économique en mode “startup”, avec en priorité des objectifs de rentabilité et de croissance rapide. D’ailleurs, si vous connaissez des gens compétents dans le montage de projets coopératifs et motivés par l’idée qu’un autre numérique est possible, je suis preneur.
      • Enfin, on ne peut pas parler de soutien à l’adoption d’alternatives alors que nos politiques et nos institutions s’ingénient à communiquer en priorité via les grandes plateformes incriminées, légitimant ainsi leur position dominante.
      • keepthepace@slrpnk.net
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        8 hours ago

        D’ailleurs, si vous connaissez des gens compétents dans le montage de projets coopératifs et motivés par l’idée qu’un autre numérique est possible, je suis preneur.

        Tu connais la galaxie CHATONS et l’archipel Framasoft je suppose? Sinon du peu que j’en connais, les régies publiques de numériques et pas mal de DSI de villes ou administrations sont très libristes. Celui de Grenoble est pas mal engagé.

        Enfin, on ne peut pas parler de soutien à l’adoption d’alternatives alors que nos politiques et nos institutions s’ingénient à communiquer en priorité via les grandes plateformes incriminées, légitimant ainsi leur position dominante.

        Mais mille fois ça! Il ne devrait rien y avoir d’officiel et de gouvernemental sur youtube ou twitter.